Notre Clown Éveilleur captent les ondes invisibles de l’univers traversant notre corps et les fait résonner à sa manière, en gestes dissonants et en sons innovants qui éclatent comme des feux d’"authenticité" dans l’air.

Il utilise les mots comme une pâte malaxée entre ses doigts, les transforme en images mouvantes et en émotions sonores. Sa bouche est un instrument, ses pieds des pédales de basse, son corps un orchestre complet qui résonne dans l’espace. Le sens des phrases n’est plus le centre de tout, c’est l’expérience du langage traduit par le corps, dans sa plus grande démesure, dans sa plus douce folie.

Il se nourrit d’une poésie corporelle sans fin, où les mouvements autant que les pauses parlent par dessus le langage et émet des messages directement issus de notre humanité et de nos quêtes d’amour. Ce clown-là ne parle pas, il "réécrit" sa langue, avec tout ce qu’elle peut contenir de sacré, de personnel, de comique corporel et de non-verbal.

Dans l'univers extravagant de notre clown, les mots dansent sur le fil de nos émotions, les aventures se découvrent au carrefour des lapsus, les quêtes de sens sont profondes et les joies trouvent leur apogée dans notre plaisir à faire de la musique de mots. Il ne s'agit pas de parler, mais de respirer notre bonheur à exister, de vibrer avec l'air et l'environnement, de décomposer chaque syllabe comme un infini puzzle linguistique.

Dans la bouche d'un Clown, les mots sont malléables. Ils se fluidifient, glissent, se mélangent, se déforment, se transforment en couleurs, en textures, en sons. Les phrases content des fresques de sentiments à découvert, les souffles suspendent nos spectateurs entre rire et révélation.

Le Clown Éveilleur n'est pas un comédien, mais un magicien du verbe singulier, un tisseur de sens personnel, un faiseur de verbe farfelu, qui fait du silence une poésie plus dense que n'importe quel langage formulé. Dans l'espace sacré de l’improvisation, les mots appellent à la joie pure, à l’instant parfait où tout est dit, même l’indicible.